Description du projet
Ludovic Alussi
EMBOUTEILLAGES
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme en plastique.
Les embouteillages, série réalisée par Ludovic Alussi, met en scène des bouteilles en plastique. Ce travail, réflexion sur l’histoire de la nature morte, vise à prolonger la Nouvelle Vision Photographique des années 30, lorsque les photographes ont posé un regard nouveau sur ce qui n’était pas censé être beau.
Dans cette série, le plastique nous apparait comme partie intégrante de nos vies, de nos corps, de notre environnement : il en devient le nouvel élément central de la nature morte contemporaine. La composition de ces photographies fait référence aux vanités hollandaises. Ludovic Alussi attire l’attention du spectateur sur la beauté de la bouteille, magnifiquement éclairée, tout en lui donnant une portée métaphorique. L’artiste puise dans la dialectique publicitaire pour en détourner les codes. Rendues universelles par l’absence éloquente d’étiquettes, ses bouteilles symbolisent la confortable facilité et l’indifférence face au problème de la surconsommation. Pouvant être utilisées des centaines de fois, elles sont supposées éphémères. A peine ouvertes, elles sont déjà délaissées. En sont ainsi jetées des milliards de tonnes, qui constituent le 7ème continent plastique.
Dans une démarche proche, Ludovic Alussi entreprend de « mettre le monde dans une bouteille » en accumulant des produits de grande consommation dans un packaging inapproprié. Qu’y a-t-il de choquant dans ce conditionnement contre-nature, où l’animal est considéré en tant que simple ressource.
Embouteillages
PHOTOGRAPHIE
Du 11 au 22 décembre, au Carrefour des Associations
Grilles de la gare de Reuilly
Biographie
Ludovic Alussi est né à Paris en 1973. Sorti major de l’EFET (école supérieure de photographie) en 1997, il intègre tout de suite le prestigieux studio parisien Rouchon où il apprend à mettre en scène et en lumière les objets inanimés.
Ce travail en studio devient sa spécialité. Il compose ainsi des formes contemporaines de natures mortes pour des marques prestigieuses (Philippe Starck, Hermès, L’Oréal…), la presse (Le Monde, Télérama, Libération…), mais également des artistes et des artisans.