Description du projet
Fatoumata Diabaté
Fatoumaté Diabaté a fait ses premières armes au Centre de Formation Audiovisuel Promo-Femmes, ce qui lui a ouvert les portes du Centre de Formation en Photographie de Bamako (CFP) entre 2002 et 2004. Elle y est restée comme assistante technique au laboratoire photo argentique jusqu’en 2009.
Depuis, reconnue internationalement, elle participe à de nombreuses expositions collectives et réalise aussi des expositions individuelles. Portraitiste, photographe social, son travail se focalise principalement sur les femmes et sur les jeunes générations.
Son projet actuel est le «Studio Photo de la Rue» qu’elle installe dans les lieux festifs, avec décors et accessoires. Monsieur et Madame tout-le-monde se font tirer le portrait dans les conditions des années 50-60 et repartent avec leurs propres «noirs et blancs» !
Miroir vide
Photographie
Du 11 au 22 juin, à Leroy Merlin
Tous les jours dans les vitrines.
En cette période de crise sanitaire, je me suis sentie comme une missionnaire investie d’une tâche particulière : remplir un miroir vide.
Ce sentiment m’a mise face à moi-même et m’a poussée à entreprendre des recherches. J’ai donc commencé à scruter de façon frénétique, jours et nuits, ce qui se jouait autour de moi : ce que les autres faisaient ailleurs. Grâce aux réseaux sociaux, j’ai pu me rendre compte de ce que les gens partageaient. Et ce que je découvrais, à longueur de journée, m’a poussé à montrer, à témoigner des choses que je voyais : la créativité, l’ingéniosité, voire la folie créative de certains face au Coronavirus, et plus précisément dans le rapport entretenu par chacun avec ce nouvel objet du quotidien qu’est devenu le masque de protection contre le virus.
Nous avons tous été appelés en mars 2020 à faire face à un corps inconnu. Ce virus qui a fait des ravages d’abord en Chine, puis en Europe, en Amérique et dans le monde entier.
Etant confinée comme tous, cette expérience à la fois intime et quasi-universelle à la fois, m’a permis de penser et de concevoir une série de portraits avec les différents moyens à disposition à ce moment-là, à l’image des incroyables trésors d’ingéniosité déployés par certains soit pour pallier le manque, soit comme sorte d’exutoire à nos craintes et à nos peurs.
Des objets du quotidiens pris ça et là, des tonneaux, des strings, des chaussettes, des boîtes vides de lingettes, des bidons d’eau usagés, des végétaux pour se protéger le visage et respecter, chacun à sa manière, les gestes barrière.