Description du projet
Charlotte Charbonnel, Nicolas Dhervillers, Mireille Favergeon, Sophie Hatier, Jeanne Revay, Andrea Vamos
LE SOUFFLE LÉGER DU VIVANT
Comment définir le vivant ? Déceler dans l’immobilité de l’instant l’indice le plus ténu de ce qui est animé.
Le différencier de ce qui est inanimé. Il y a quelques années, une jeune chercheuse japonaise en robotique a tenté de reproduire grâce à l’intelligence artificielle l’imperceptible trace du vivant. Elle est venue à Paris présenter ce robot un peu étrange. Une peluche informe était perchée en haut d’un socle sur la scène. Ce robot, sans membre qui le rapprocherait d’un mammifère, sans yeux qui pourrait accrocher le regard, ne faisait rien. Mais une émotion se dégageait du mouvement imperceptible de son enveloppe : il respirait.
Avec la régularité irrégulière et fragile du vivant.
C’est le sujet de l’exposition : la capacité de la photographie, dans son instantanéité, à saisir l’infime mouvement, la respiration la plus légère, la trace subtile et pourtant vivace. Il y aquelque chose de réjouissant à réaliser la présence du vivant. Quelque chose de rassurant aussi dans le lien qui s’établit entre soi et la pulsation minimale.
C’est dans une immatérialité presqu’abstraite, dans une sobriété de moyen, que s’exprime le mieux le caractère essentiel de notre lien au vivant.