Description du projet
Guy Denning
Hommage à Hélène Berr
Réalisation de la fresque le vendredi 06 décembre à partir de 14h30
Hélène Berr naît à Paris le 27 mars 1921, dans une famille juive bourgeoise et cultivée enracinée en France de longue date. Elle est la troisième d’une fratrie de quatre enfants. Son père est un ingénieur qui dirige une entreprise de chimie et d’engrais et sa mère, Antoinette, est au foyer. Brillante élève, Hélène obtient ses deux baccalauréats, latin-langues et philosophie, en 1937 et 1939 avec la mention très bien, et en 1942, son DES de langue et littérature anglaises à la Sorbonne. Les lois anti-juives l’empêchent alors de passer l’agrégation. Elle continue néanmoins à fréquenter la Sorbonne, où elle travaille comme bibliothécaire, et rencontre Jean Morawiecki, un étudiant dont elle va tomber amoureuse. Le père d’Hélène est arrêté le 23 juin 1942, en tant que Juif, incarcéré à Drancy et relâché à l’automne. À partir de ce moment, la famille subit la pression constante de la persécution. Hélène échappe à plusieurs rafles et devient assistante sociale à l’UGIF, un organisme d’aide aux enfants juifs.
Malgré la menace chaque jour plus présente, elle et ses parents refusent de quitter Paris et tardent à se cacher : ils sont arrêtés à leur domicile le 8 mars 1944 et déportés le 27 mars, jour du vingt-troisième anniversaire d’Hélène, en direction d’Auschwitz. Les deux parents meurent, l’un gazé, l’autre empoisonné, mais Hélène survit à l’évacuation du camp : en novembre 1944, elle est à Bergen-Bersen. Elle y meurt en avril 45, sous les coups d’une gardienne, alors qu’elle est atteinte du typhus.
Hélène Berr a 21 ans lorsqu’elle commence à rédiger son Journal le 7 avril 1942 interrompu le 15 février 1944, 3 semaines avant son arrestation et celle de ses parents le 8 mars 1944. Amoureuse de la vie, de la nature, de la littérature et de la musique dans le jeu constant des ténèbres et de la lumière, son univers va peu à peu basculer vers la Tragédie. Nous la suivons pas à pas dans « son Paris », la Sorbonne et son quartier enchanté, le quartier latin, ses réactions face aux ordonnances des lois allemandes et du régime de Vichy qui excluent les juifs de la vie publique, les stigmatisent et lui font redouter son arrestation de plus en plus probable. Son Journal publié en 2008 chez Tallandier connait immédiatement un énorme succès (on le compare à celui d’Anne Franck – il connait neuf éditions françaises et est traduit en vingt-cinq langues) et est entré dans notre patrimoine culturel.
Hommage à Hélène Berr
à la Médiathèque Hélène Berr
Réalisation de la fresque le vendredi 06 décembre à partir de 14h30
Guy Denning
(1965 – Bristol, Angleterre)
Jusque dans les années 80, refusé dans les écoles d’art anglaises mais personnalité au caractère trempé, il a continué seul, sans se décourager. Cultivant ses amitiés avec des peintres plus âgés qui lui ont enseigné la technique, il a poursuivi son propre apprentissage en histoire de l’art, obtenant un diplôme de Open University. À l’époque, son travail était fréquemment critiqué pour son orientation trop figurative, ses sujets politiques et son utilisation de la photocopie, jugée non appropriée pour les ‘Beaux Arts’.
Prenant en compte une partie de ces critiques, Denning se tourna vers l’abstraction en 1990, s’inspirant du travail du peintre Américain Franz Kline. Cela n’a pas donné d’expositions marquantes et le succès restait modeste lors de ventes occasionnelles. Au milieu des années 90, il estimait qu’il peignait une ‘esthétique morte dans une impasse’ et chercha des idées autour de lui.
Travaillant alors dans une papeterie ; il retourna à la photocopie comme outil de travail. Simultanément il abandonna l’abstraction pour retourner à la figuration, représentant la sexualité, privilégiant les personnages androgynes. Ce fut comme un déclic pour Denning qui choisit alors un itinéraire pictural à la fois traditionnel et contemporain, intégrant des collages et des textes au pochoir d’inspiration urbaine. En additionnant une narration politique, ou simplement poétique, à cette nouvelle esthétique, Denning a trouvé son public d’amateurs et de collectionneurs d’art urbain et connaît maintenant une réussite lui permettant de peindre à plein temps. Depuis 2007, Denning a quitté Bristol pour la Bretagne. Il voyage souvent au gré des expositions ou des performances dans la rue…
De ses portraits émane une expressivité forte, d’inspiration punk. Les supports varient en fonction des circonstances: craies et fusain sur papier journal pour les dessins du jour, fusain sur papier pour les travaux préparatoires, huiles sur toiles ou papier mais également des murs en ville. C’est pourquoi Guy Denning fait partie des artistes du ‘Street Art’.