© Marie-Charlotte Loreille

Sophie Taïs
Plasticienne/Scénographe
Eloge de la Différence, Sculpture
Le projet propose une rencontre entre Sophie Taïs dont le matériau d’expression est le carton, et les enfants de cinq écoles élémentaires du 12^e dans le cadre des Temps d’Activités Périscolaires (TAP).
Cette rencontre artistique a pour sujet la lutte contre toutes les discriminations et se finalisera par la réalisation d’une sculpture de grande taille animée et déambulatoire.
Après un travail de réflexion et de prise de conscience du problème des discriminations et des moyens de lutter contre, les élèves sont invités à une réflexion personelles sur une discrimination à laquelle ils sont plus particulièrement sensibles. Chaque enfant fabrique une sculpture, qui raconte l’histoire d’une différence, d’une discrimination qui fait sens pour lui. Dans le même temps, Sophie Taïs a fabriqué une sculpture géante qui porte les créations des enfants.
Le projet est relayé dans les écoles par quatres autres artistes : Marie Colboc, architecte ; Barbara Guillin, plasticienne ; Agnes Filus, designer textile et Elise Klimacek, plasticienne.
Il en résulte une oeuvre collective, une oeuvre d’art.

© Natasha Lacroix et Joris Henne

Natasha Lacroix & Joris Henne
Artistes visuels
A Journey to the Dead, sculpture
Il s’agit du récit d’une Expédition Plastique qui retrace en trois étapes Paris – Mer Morte – Paris, le remodelage d’une sculpture par les forces de la Nature. Ce projet est une aventure, un voyage dans le Temps et dans l’Espace.
PLASTIQUE du grec ancien, « Plastikos » l’art de reproduire ou de créer des formes.
BEAUTY est notre sculpture. Elle représente une Créature chimérique.
Elle a été exposée, nue, à Paris. Puis elle sera acheminée jusqu’à notre destination : la Mer Morte.
Elle y sera plongée et y restera immergée durant plusieurs semaines, laissant à la Nature le soin de la refaçonner par les dépôts de minéraux et les concrétions de sel. Nous la ramènerons ensuite à son point de départ. Où nous l’y exposerons à nouveau, remodelée.
A la fois chimérique, monstrueuse et belle, Beauty traversera les mers à nos cotés. Et nous lui donnorons vie, tout au long de ce voyage.

© Uji Starnel

Sigolène Valax
Compositrice/Plasticienne Sonore
L’arbre aux esprits.
Lorsque nous sommes dans l’obscurité, les sensations enfouies au fons de nos mémoires sont perçues différemment. Paupières fermées, l’auditeur génère par sa danse et ses mouvements, une matière sonore ensorcelée.
Dans l’hantée chambres.
Une femme nous fait revivre les souvenirs d’une Chambre d’Amour et le passé sensuel dont elle a été le théâtre. Le spectateur interagir avec la main pour découvrir la cartographie intime de ce récit érotique.
Serpent Air.
Dans le casque binaural, les serpents donnent à entendre leurs reptations, leurs vibrations. Ils se balancent entre féminité et animalité avec une charmeuse de serpent.

©Matthieu Dagorn

Matthieu Dagorn
Artiste Visuel
Volumessence, Installation.
En 2008 Matthieu Dagorn rencontre le collectif d’artistes 9e Concept et en 2014 il fonde Le Terrier Atelier et inviteThéoopez et Olivia de Bona à partager cette aventure de création et de collaboration.
Parallèlement, Matthieu Dagorn développe son travail personnel. Un enchevêtrement d’éléments affutés caractérise son style. Ces éléments modelés par la lumière créent une variation d’ombres subtiles. Les formes prennent vie, les volutes ondulent dans cette recherche du mouvement.
Depuis maintenant 2 ans, Matthieu Dagorn transpose son imaginaire en volume.
En cherchant à sortir des murs, du papier ou de la toile, il explore une autre dimension à la recherche du mouvement et lui donne vie à l’aide de bandes de papier, de bois cintrés, entortillés et colorés.
Chaque nouvel angle de vue donne une nouvelle vision de l’œuvre. L’abstraction joue son rôle et est à son paroxysme.
Le spectateur devient alors le propre décisionnaire de l’interprétation de l’œuvre.
Depuis 2015, il s’est lancé dans une série de masques, représentant des esprits, des êtres venus de nulle part, de son imaginaire, de l’énergie qu’il perçoit autour de lui.

© Aurélia Nardini

Aurélia Nardini
Artiste Visuel
L’oreille d’or, Installation interactive
Bousculant les situations d’écoute classique, son travail utilise le médium sonore selon les liens qu’il tisse avec un milieu particulier, dans une pratique trans-disciplinaire croisant performance sonore, musique électroacoustique et installation. L’artiste s’inspire des situations et personnes qu’elle rencontre pour créer des espaces oscillant entre documentaire et fiction et collabore par ailleurs à des projets avec d’autres artistes, comme le collectif META (Magie, Ecologie, Technologie et Arts).
L’oreille d’or est un projet sonore présenté sous forme de table interactive s’inspirant du jeu de la bataille navale. Dans un sous-marin nucléaire d’attaque, l’arme la plus puissante est celle de l’ouïe. Sous les mers a lieu une véritable guerre acoustique menée par ceux qu’on appelle les oreilles d’or.
À bord du navire, la présence de l’oreille d’or est cruciale pour identifier toutes les menaces alentours.
Possédant une ouïe extrêmement fine due à un entraînement intensif régulier, il est capable d’identifier un navire, la direction et la vitesse qu’il prend, rien qu’en l’écoutant…
Remerciements à Claire Eliot, Manuel Deneu, et Jean, l’oreille d’or.

© Patrick Cohen

Philippe Jamet
Chorégraphe/Vidéaste
Avant le Ciel, Danse.
“ La vie et les êtres ”, rien d’autre, rien de moins. Vaste sujet, certes. Depuis plus de vingt ans, en multiples ramifications de portraits dansés, Philippe Jamet porte son regard de chorégraphe sur des gens “ ordinaires ”, habitants d’ici ou de là, jeunes ou vieux, bavards et taiseux, avec lesquels il nous fait partager, par l’entremise de la vidéo, des moments de complicité, de beauté, d’intimité. De janvier à mars 2016, il a rencontré à Bourges, à Saint-Etienne-du Rouvray et en région parisienne, des personnes invitées à s’exprimer sur ce qu’elles considèrent comme essentiel pour elles. Un tableau sensible, plus que sociologique, sur un état de notre société, et sur ce qui nous anime au plus profond. En écho au film qui restitue ces rencontres, 6 danseurs prennent le relais et témoignent à leur tour, dans le langage du corps, de ce qui fait vivre l’instant présent, nourri de toute la mémoire d’un vécu, et porté par le désir de ce qui reste à accomplir.
Direction artistique et réalisation Philippe Jamet ; collaboration artistique Patrick Harlay ; montage Jean-Marie Roignant ; interprètes Patrick Harlay Martin Kravitz, Ioulia Plotnikova, Feroz Sahoulamide, Olivia Caillaud, Justine Lebas ; lumière Renaud Lagier ; musique Joachim Olaya ; costumes et accessoires Rose-Marie Melka.

@ Victor Gingembre

Victor Gingembre
Sculpteur
Molécules, Sculptures.
Lors du salon du meuble de Milan 2016, Victor Gingembre avait présenté « les petites Causeuses » trois chaises en marbre découpées les unes dans les autres à partir du même bloc.
Avec Molécules, Victor Gingembre continue ses recherches sur la notion d’imbrication. Il s’intéresse à l’essence de la vie, la formation embryonnaire, la morphogénèse : Génération des formes selon leurs positions dans l’espace.
Ludiques et constructives, Molécules questionnent l’individu et son ubiquité. Simples et manipulables, elles rappellent un jeu d’enfant. En se retournant, elles suggèrent trois représentations de la vie : un homme, un animal, une plante.
L’œuvre reconstruit la vie sur terre comme un puzzle de l’infiniment petit à l’infiniment grand. L’assemblage donne aussi naissance à une infinité de figures. Tandis que les pièces perdent leur individualité dans le collectif, elles gagnent de l’ordre, de la vigueur et du sens dans l’unité.
Comme des cellules d’un organisme vivant ou des vertèbres, elles s ‘articulent, s’étirent, se replient pour soutenir les autres. Elles respirent grâce au vide, se courbent sans se décrocher les unes des autres, ce qui donne une souplesse aux figures et l’illusion qu’elles sont toujours en mouvement.
Cette énergie s’accentue par la matière qui renvoie la lumière par ses cristaux. Le marbre pourtant bien pesant semble soudain si léger. Parfois continue, parfois interrompue, les veines du marbre répartissent l’énergie et la tension dans la forme. Avec ses couleurs naturelles, il peut surprendre par le contraste et exprimer des émotions diverses.
Molécules est une conception architecturale innovante. Les pièces auto-blocantes, s’empilent sans avoir besoin de support. On peut donc facilement composer des structures de très grande échelle. On peut construire des tours, des ponts, des serpents, des labyrinthes, des spirales, des murs, des claustras, des espaces imaginaires…

© Julie Bernard

Paul Francesconi
Auteur/Metteur en scène

Ti Jean, Théâtre
Arrivé dans « une espèce de ville », Ram recherche Ti Jean, son compagnon de route, qu’il a perdu juste avant d’en franchir les portes. Ram est cet homme qui nous aborde par hasard dans la rue et que nous cherchons à éviter. Il est poursuivi par la pluie depuis qu’il a été contraint de quitter sa terre. Il est un mendiant ou un étrange fantôme. Ti Jean est un enfant qu’il a recueilli dans les racines d’un arbre. Un petit garçon extraordinaire dont les narines soufflent du souffre et qui grandit de dix ans en une nuit.
Ce spectacle retrace l’histoire de deux amis qui se sont perdus d’avoir trop rêvé. Il nous plonge au centre d’un voyage fantastique mêlant conscient et inconscient, où il est question de la place de l’Autre, de l’appartenance et du rapport ambiguë que nous entretenons les métropoles de pouvoir. La Compagnie Soleil Glacé propose un seul en scène où la poésie et le théâtre se mêlent pour aller à la rencontre du public, cherchant la sincérité et la magie des mots et du sens, avec la perspective de construire « un monde sans mur, peuplé de gens étrange ».

© Roxana Carrara

Roxana Carrara
Comédienne
Des Histoires avec la Bouche – Théâtre jeune public
Ce projet est inspiré par les histoires qui se racontent dans une famille, de grand-mère à petite fille, d’un siècle à l’autre, de la campagne à la ville.
La transmission orale devient conte dans sa répétition : « Raconte-moi une histoire avec la bouche ». Une histoire sans livre, une histoire qui vient de toi, de ta mémoire et à travers toi. Une histoire sans intermédiaire et qui fait le lien avec d’où je viens.
En cours de création, l’évolution du travail sur le spectacle sera présentée en trois étapes au cours de l’année. A ces occasions, les élèves des écoles maternelles qui participent aux ateliers autour du spectacle seront invités à partager leurs histoires et à exposer leurs travaux.
Le spectacle présenté dans le cadre du festival s’adresse aux enfants mais aussi aux adultes, porteurs et passeurs de mémoire, dans l’espoir d’éveiller – si ce n’est pas déjà dans leurs habitudes -, l’envie de répondre à cette question que posent souvent les enfants : « C’était comment quand tu étais petit? »
Mise en scène Léonie Simaga
Scénographie Massimo Troncanetti
Composition musicale Dayan Korolic
Collaboration artistique Fairouz M’Siltit.