Si vous l’aviez raté pendant le festival, c’est l’occasion de découvrir cette artiste multi-casquettes, chanteuse-auteure-compositeur, et son spectacle Working Day, pétillant mélange de chansons, de vidéos et de sketchs, inspiré du son des métiers.

Après ça, vous n’entendrez plus votre travail de la même manière!

N’hésitez pas à (re)voir la vidéo interview de Lizzy Ling sur ce blog…

… Et pour plus d’informations:

Site de Lizzy Ling

Site du Pan Piper

Merci donc à tous les participants, artistes du 100ecs et cartes blanches, ainsi qu’à tous nos visiteurs !

Et puisque vous n’avez peut-être pas tout vu et qu’il nous reste plein de belles photos, je vous propose de revenir sur quelques temps forts du festival via ce blog, au gré de mes sélections et de l’actualité des artistes.

… Pour patienter jusqu’au programme du festival 12×12 2016 !

Pour commencer: La soirée d’inauguration!

Pour la première fois de son histoire, le festival 12×12 s’est ouvert le 12 décembre-12e mois de l’année. Pour l’inauguration de 12 jours de manifestations culturelles dans le 12e arrondissement, on pouvait difficilement faire mieux !

Et pour accueillir cette première soirée, rien de moins que le forum du musée national de l’histoire de l’immigration. Au cœur du Palais de la Porte Dorée, cette salle aux fresques colorées datant des années 1930, et classée aux monuments historiques représentait un écrin de choix pour les œuvres et les performances présentées. Le travail attentionné de l’équipe technique a permis d’accueillir dans les meilleures conditions un public nombreux dans le respect de ce lieu unique. Bravo à eux.

Notons aussi au passage qu’avant le forum et le lancement officiel du festival, c’est l’auditorium du musée qui fut d’abord investi tout l’après-midi par les porteurs de projet du SOCLE. 11 projets artistiques et culturels très variés- photo, journalisme, musique, théâtre, expositions, médiation culturelle- ont pu ainsi être présentés par leurs auteurs devant public.

A 19h30, une foule se presse déjà aux portes du Palais. A notre grande satisfaction, c’est un public varié qui se présente: des jeunes, des vieux, des couples, des familles, des amis, des habitués du 100, des curieux… faisant écho à l’intention du 100ecs et de la mairie de faire du 12×12 une manifestation ouverte, présentant des disciplines artistiques variées: photo, danse, théâtre, arts plastiques… afin que tout le monde y trouve son plaisir et, qui sait, fasse de belles découvertes.

Les visiteurs sont officiellement accueillis par Emmanuel Martinez, secrétaire général de l’établissement public du Palais de la Porte Dorée, Frédéric de Beauvoir, directeur du 100ecs et Catherine Baratti-Elbaz, maire du 12e arrondissement. A la veille du 2e tour des élections régionales, celle-ci pèse ses mots pour observer l’obligation de réserve qui va de pair avec la fin officielle des campagnes. Elle en dira juste assez pour remercier organisateurs, participants et public ainsi que pour affirmer sa volonté de réanimer la vie culturelle du 12e par un festival emblématique.

La soirée d’inauguration du 12 décembre se voulait une invitation à découvrir la diversité des œuvres présentées, une sorte de grand « Teaser » des 12 jours à venir. Elle y réussit en présentant à la fois quelques-unes des œuvres plastiques- photos, sculptures, peintures…- autour d’une grande structure centrale et en faisant intervenir performeurs et artistes du spectacle vivant- comédiens, danseurs, chanteurs- sur la scène du forum tout au long de la soirée. Certains disposent également d’un stand dans la salle, favorisant la rencontre avec le public. Et quand la scène ne s’agite pas, il est toujours possible de découvrir d’autres performances- danse contemporaine et art audiovisuel-  sur trois différents écrans disposés de part et d’autres de la scène.

Toute l’équipe du 100ecs, les petites mains comme les grands bras se sont activés des coulisses à la scène, pour faire de cette soirée un moment inoubliable… et vous donner envie de revenir. Comme pour tout événement, il y a encore des points d’amélioration – notamment le buffet, largement victime de son succès. Oui, il faut se rendre à l’évidence et commencer à nous habituer… à recevoir de plus en plus de monde!

à bientôt au 100ecs!

Solène B.

Les Habits de Marianne

Niboz a déjà eu l’occasion d’enchanter les spectateurs du festival 12×12 la semaine dernière sur la péniche Alternat. Très à l’aise dans son rôle de serviteur raffiné, celui-ci nous fait redécouvrir l’art de vivre de la haute société du XVIIIème siècle. Un brin affolé par la Révolution française- « ils m’ont même volé mes bas, les sans-culottes! »- ce page poudré et perruqué semble s’être extirpé de son époque pour nous faire voir, sentir, toucher, écouter et même goûter, à nous gueux du XXIème siècle, quelques uns des petits plaisirs de Jeanne Bécu, alias la Comtesse du Barry, et de Marie-Antoinette, dernière reine de France. Tout l’art de Niboz tient en effet dans une performance qui fait appel à tout nos sens. Et non content d’avoir su récréer cet univers, en customisant des meubles, créant de la décoration, cuisinant d’anciennes recettes ou encore en recréant des parfums, ce maître de cérémonie peu ordinaire s’est lancé dans la réalisation d’un court-métrage d’animation mettant en scène les personnages de son univers. Celui-ci sera présenté lors de sa dernière performance pour le festival 12×12, « Le fabuleux destin de Jeanne Bécu », à partir de 19h30 au 100ecs.

En voici un premier teaser pour les dames et gentilshommes les plus curieux! »

Le débat qui s’est tenu hier soir, à la suite de la représentation de la pièce « Peau de Vaches », écrite par Céline Naissant, dans le Théâtre Douze, s’est déroulé en présence de Lucille Peget (Europe Ecologie Les Verts), Catherine Helayel (avocate), le docteur Jérôme Bernard-Pellet, médecin-nutritionniste et Brigitte Gothière (porte-parole de l’Association L 214).

Catherine Helayel a tenu d’emblée à définir le véganisme : « il s’agit ici par respect de la condition animale, de ne consommer ni de protéines animales ni de se vêtir avec des vêtements produits à partir d’animaux. En tant qu’avocate, elle précise que d’un point de vue juridique, des actes de maltraitance sur les animaux sont punis par la loi (jusqu’à trois ans d’emprisonnement). « C’est injuste et immoral de faire souffrir des animaux. » Mais au-delà de ce premier constat, Catherine Helayel s’interroge sur la raison de maltraiter certains animaux et pas d’autres : « c’est un principe de justice et de moral, un engagement que j’applique en cohérence avec ma manière de vivre. Dans le code civil, la question de la sensibilité des animaux a, par ailleurs, été acceptée. »

Lucille Peget (Europe Ecologie Les Verts), s’interroge d’un point de vue politique sur la question du véganisme, rappelant les conditions scandaleuses d’abattage des animaux, l’utilisation en France de 2,2 millions d’animaux de laboratoire et l’absence de parti animaliste en politique. Ce qui n’est pas le cas de tous les pays d’Europe.

« Croquons la vie, pas les animaux ! »

Le docteur Jérôme Bernard-Pellet, spécialisé en nutrition, a soulevé la question de « l’alimentation végane, bonne ou mauvaise pour la santé ? ». Il s’est basé sur le résultats d’études américaines (source : Medline) et a pu constater que l’alimentation végane agissait dans la prévention de l’obésité, l’hypertension, l’hypercholestérolémie, le diabète de type II, les maladies cardio-vasculaires et les cancers.

Brigitte Gothière, porte-parole de l’Association L 214 qui milite depuis 2008 pour la question de l’éthique et des animaux, nous a révélé, à travers des exemples d’enquêtes filmées, la sensibilité voire l’intelligence de certains animaux et la très grande souffrance face à la maltraitance des techniques d’abattage. « La question n’est plus de se dire : Que mangeons-nous dans nos assiettes ». Mais bien « Qui mangeons-nous ? »

En guise de conclusion, elle a rappelé le slogan très parlant de son association : « Croquons la vie, pas les animaux ! »

Il y a en effet beaucoup de mesures à prendre dans notre vie politique, a souligné Lucille Peget. Autant que la question de l’écologie et des solutions sur le climat à trouver, celle de l’élevage et de l’alimentation animale est à étudier « avec un peu plus de courage !». A bon entendeur…