Débat : De l’éthique végan et la condition animale

CNjaRuWUAAA5DWGLe débat qui s’est tenu hier soir, à la suite de la représentation de la pièce « Peau de Vaches », écrite par Céline Naissant, dans le Théâtre Douze, s’est déroulé en présence de Lucille Peget (Europe Ecologie Les Verts), Catherine Helayel (avocate), le docteur Jérôme Bernard-Pellet, médecin-nutritionniste et Brigitte Gothière (porte-parole de l’Association L 214).

Catherine Helayel a tenu d’emblée à définir le véganisme : « il s’agit ici par respect de la condition animale, de ne consommer ni de protéines animales ni de se vêtir avec des vêtements produits à partir d’animaux. En tant qu’avocate, elle précise que d’un point de vue juridique, des actes de maltraitance sur les animaux sont punis par la loi (jusqu’à trois ans d’emprisonnement). « C’est injuste et immoral de faire souffrir des animaux. » Mais au-delà de ce premier constat, Catherine Helayel s’interroge sur la raison de maltraiter certains animaux et pas d’autres : « c’est un principe de justice et de moral, un engagement que j’applique en cohérence avec ma manière de vivre. Dans le code civil, la question de la sensibilité des animaux a, par ailleurs, été acceptée. »

Lucille Peget (Europe Ecologie Les Verts), s’interroge d’un point de vue politique sur la question du véganisme, rappelant les conditions scandaleuses d’abattage des animaux, l’utilisation en France de 2,2 millions d’animaux de laboratoire et l’absence de parti animaliste en politique. Ce qui n’est pas le cas de tous les pays d’Europe.

« Croquons la vie, pas les animaux ! »

Le docteur Jérôme Bernard-Pellet, spécialisé en nutrition, a soulevé la question de « l’alimentation végane, bonne ou mauvaise pour la santé ? ». Il s’est basé sur le résultats d’études américaines (source : Medline) et a pu constater que l’alimentation végane agissait dans la prévention de l’obésité, l’hypertension, l’hypercholestérolémie, le diabète de type II, les maladies cardio-vasculaires et les cancers.

Brigitte Gothière, porte-parole de l’Association L 214 qui milite depuis 2008 pour la question de l’éthique et des animaux, nous a révélé, à travers des exemples d’enquêtes filmées, la sensibilité voire l’intelligence de certains animaux et la très grande souffrance face à la maltraitance des techniques d’abattage. « La question n’est plus de se dire : Que mangeons-nous dans nos assiettes ». Mais bien « Qui mangeons-nous ? »

En guise de conclusion, elle a rappelé le slogan très parlant de son association : « Croquons la vie, pas les animaux ! »

Il y a en effet beaucoup de mesures à prendre dans notre vie politique, a souligné Lucille Peget. Autant que la question de l’écologie et des solutions sur le climat à trouver, celle de l’élevage et de l’alimentation animale est à étudier « avec un peu plus de courage !». A bon entendeur…

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