Rencontre avec Céline Naissant, artiste « Couleur 100 »

Céline Naissant IMG_1376Auteure, metteure en scène et comédienne, Céline Naissant, à travers sa pièce « Peau de Vaches » qui sera jouée le mercredi 16 décembre à 19h45 au Théâtre Douze, dans le cadre du Festival 12×12, s’interroge avec un humour féroce et sensible à la fois sur la délicate question de l’exploitation animale.  

Cabinet d’un chirurgien ? D’un endocrinologue ? Ou d’un gynécologue ? … C’est dans une salle d’attente d’un très chic établissement privé que des créatures à la peau bien tendue vont se livrer. Elles passeront sur le gril. Pas de façon unilatérale, non. Dans un aller-retour bien saisissant ! Nos protagonistes vont le découvrir les nerfs à vif.

Nous avons voulu en savoir plus auprès de Céline Naissant et lui avons posé quelques questions.

Pourriez-vous nous présenter votre projet et ses enjeux artistiques au sein du Festival 12×12 ?

 A l’ère de l’ultra rendement, c’est avec humour et sans culpabilisation que la comédie « Peau de Vaches » vous invite à vous glisser dans les sabots de 5 vaches en vous informant de ce que vous avez de tout cuit dans l’assiette. L’exploitation animale devenue intensive rend abstrait notre rapport à la viande alors même que la science démontre la sensibilité des animaux.

« Peau de Vaches » traite d’un sujet d’actualité dont les nombreux scandales qui en découlent détruisent notre santé, la planète et soulèvent le problème du spécisme. Une espèce peut-elle avoir le droit de vie ou de mort sur une autre ?

Combien de temps vous avez mis pour réaliser votre oeuvre et dans quelles conditions?

Comédienne et metteure en scène dans mes jeunes années, je suis auteure de 2 livres sur le bien-être, la santé et les recettes de grand-mère. J’ai également écrit pour la presse, la télé et le web. C’est un retour sur les planches au théâtre d’Edgar qui m’a révélé où je pouvais m’exprimer et informer en toute liberté d’une situation devenant pour moi de plus en plus incohérente sur le plan éthique. En dehors du fait que l’on tue 60 milliards d’animaux par an, nous détruisons la terre, ses richesses et nous-même être humain pour un simple plaisir gustatif. L’élevage est une des causes du réchauffement climatique. A lui seul il détruit plus que les transports avion, bateau, automobile réunis. « Peau de Vaches » s’est alors imposé à moi.

J’ai écrit le texte en 15 jours et deux ans après je le peaufine encore. J’espère le travailler de nombreuses années, tout en souhaitant ardemment que les consciences et les cœurs s’ouvrent afin que « Peau de Vaches » ne soit plus qu’un souvenir.

Quel a été le déclic chez vous pour devenir artiste ?

Faire passer un message cru et nu par le vecteur de l’art est parfois plus efficace que n’importe quelle autre voie de presse. C’est mon moyen d’expression.

« Peau de Vaches »
Représentation le mercredi 16 décembre 2015 de 19h45 à 21h, Théâtre 12, 6, avenue Maurice Ravel, 75012 Paris.

NB: Suite à la pièce, débat le 16 décembre de 21h15 à 22h45 au Théâtre 12:
« Ethique végan et condition animale »
Avec Lolita Lempicka, créatrice de mode, Catherine Helaye, avocate spécialisée dans le droit des animaux, Jérôme Bernard-Pellet, médecin, Brigitte Gothiere, directrice de l’association L214

 

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