Réhabilitation de la bibliothèque Picpus, Paris 12e. Pierre Lepinay et Bertrand Meurice Architectes. ©P.Tourneboeuf/Tendance Floue. 2009

Depuis ses débuts, la médiathèque est partenaire du Festival 12×12. Elle accueille, cette année l’exposition « Coloniales » du photographe Philippe Monges, du 12 au 24 décembre 2015 et celle du sculpteur K-BÔ, proposant aussi une rencontre-débat avec les deux artistes.

La médiathèque Hélène Berr est un des grands établissements du réseau parisien des bibliothèques municipales. Lieu d’échange et d’ouverture, elle offre des collections diversifiées pour tous les âges et particulièrement importantes en musique, ainsi qu’une programmation culturelle variée, construite en tenant compte des manifestations et organismes culturels proches.

La médiathèque Hélène Berr a été inaugurée en 1975 (elle portait alors le nom de « bibliothèque Picpus »). Ayant fait l’objet d’une complète restructuration, elle réouvre en 2009 après deux ans de travaux dans des locaux agrandis et entièrement rénovés, avec une offre documentaire renouvelée, intégrant de nouvelles technologies.

Le choix d’exposer le travail du photographe Philippe Monges s’est fait de façon « collégiale en interne et avec les organisateurs du festival », explique Philippe Marcel, chargé de l’action culturelle et de la communication. « A noter cette année, un suivi particulier de Philippe Monges, premier artiste dans la programmation du 12X12 que nous accueillons deux années consécutives, en suivi de sa résidence au Musée de l’histoire de l’immigration ».

Philippe Monges interroge les lieux et leur histoire, les hommes et leur mémoire. L’un des sujets qu’il traite de longue date, la traite négrière et l’esclavage, a fait l’objet du livre Mémwa (Trans Photographic Press, 2013). Une première exposition à la médiathèque fin 2014 avait montré une partie de ces travaux. Elle se prolonge ici par ceux réalisés, pendant sa résidence, sur les traces historiques et architecturales de l’exposition coloniale de 1931 dans le 12e arrondissement et des mutations urbaines et sociologiques qu’elle a engendrées. L’exposition se partage aussi en un second lieu, le Palais de la Porte Dorée.

Exposées en regard, les œuvres du sculpteur K-BÔ expriment des origines guadeloupéennes et, dans un même mouvement esthétique, une singularité et un universel. Si ces sculptures peuvent évoquer l’art africain ou l’art premier océanien, K-BÔ n’a jamais travaillé ni même mis les pieds sur le continent noir. Son art repose sur une singularité identitaire qui puise dans le mélange, s’ouvre sur l’autre et dialogue avec lui.

Rencontre-débat avec Philippes Monges et K-BÔ jeudi 17 décembre à partir de 19h. Entrée libre dans la limite des places disponibles

www.philippemonges.com

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